Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du octobre, 2012

Ennahdha était au courant de l’attaque de l’ambassade américaine et a laissé faire

Le magazine français  Marianne  lance de graves accusations contre Ennahdha, le parti qui tient les rênes du pouvoir en Tunisie. Dans son édition du 22 au 28 septembre dernier un article, curieusement passé inaperçu dans les médias tunisiens, relate dans le détail les circonstances dans lesquelles a été prise la décision d'attaquer l'ambassade des Etats-Unis à Tunis, le 14 septembre dernier. L'article montre clairement qu'Ennahdha était au courant de cette décision et qu'elle a laissé les salafistes du mouvement  Ansar Ach' Chariâa , sorte de représentation d'Al Qaida en Tunisie, attaquer l'ambassade la plus importante dans notre pays. Le journaliste de Marianne, Malik Ait-Aoudia, raconte avec force détails les péripéties de la réunion secrète qui a eu lieu entre les "composantes de l'islamisme tunisien" la veille de l'attaque de l'ambassade américaine pour décider d'une "réponse coordonnée" à apporter au film  I

« L’économie tunisienne est en danger et a besoin de réformes urgentes »

L'économiste Hachemi Alaya nous livre ici une analyse sans concessions de l'économie tunisienne. Parfois loin du politiquement correct. Entretien. La situation économique actuelle est-elle préoccupante ? Elle est plus que préoccupante. Le pays traverse un crise économique grave. Mais cette crise ne date pas d'aujourd'hui et remonte au milieu des années 2000. Et elle est responsable, dans une large mesure, de la chute du régime de Ben Ali. La "révolution" n'a pas provoqué cette crise mais a été un révélateur de son ampleur et des déficiences structurelles de notre appareil économique. Dans cette crise, les fondamentaux de l'économie tunisienne sont-ils touchés ? Bien évidemment, les équilibres macroéconomiques sont gravement affectés. Le déficit budgétaire est estimé à 7% du PIB en 2012 par le FMI soit un pourcentage bien plus élevé que celui programmé par la loi de finance complémentaire. Le déficit des échanges extérieurs est de 9% du PIB

Le journal papier est-il mort ?

Une nouvelle tonitruante est venue cette semaine bouleverser le monde de la presse. Le célèbre magazine américain Newsweek a décidé l'arrêt de son édition papier. Le vénérable magazine vieux de 80 ans a fait une véritable révolution culturelle en étant le premier journal à abandonner définitivement le format papier en 2013 pour passer au 100% numérique sur Internet et les supports mobiles (smartphones, tablettes et liseuses). La démarche audacieuse de Newsweek a surpris les obsevateurs les plus avertis. Elle n'en est pas moins le prélude à une nouvelle ère dans le journalisme. Les dirigeants de Newsweek expliquent leur décision par la chute de 51% de la diffusion du titre depuis 5 ans et les conditions difficiles du marché publicitaire dans la presse écrite (1). Mais les difficultés économiques du journal ne sont pas les seules raisons de ce virage stratégique à 360°. Car Newsweek accompagne une mutation du comportement du lectorat qui abandonne progressivement le support papi

Le directeur d’Assabah remplacé cette semaine ?

Selon Wassim Ben Larbi, le journaliste vedette de la radio économique Express FM, Lotfi Touati le directeur d'Assabah sera remplacé au cours de cette semaine. Abordant le thème des médias avec Maya Jribi (secrétaire générale d'Al Joumhouri) pendant la couverture en direct du palais des congrès de l'initiative de l'UGTT, W. Ben Larbi a déclaré, "selon les informations dont il dispose", que M. Touati sera remplacé. Son successeur n'est pas encore connu. Mais toujours selon le journaliste, une liste de candidats à son remplacement existe déjà. Avec le départ de Touati, l'affaire d'Assabah se dirigerait vers un dénouement heureux. Son directeur étant considéré par les journalistes comme étant le principal obstacle à une sortie de la crise que connait le journal depuis des semaines. Crédit photo :  Slate Afrique Webdo,  le 16 octobre 2012

Hamadi Jebali veut sa télé

Le gouvernement s'apprêterait à lancer sa propre chaîne de télévision. Cette information pour le moins surprenante est rapportée par la  page Facebook  des "Jeunes d'Ennahdha à Béjà". Selon cette page affiliée au principal parti du pouvoir, Jamal Tahar, l'un des conseillers de Hamadi Jebali le chef du gouvernement, annonce que ce dernier lancera prochainement une chaîne d'informations "privée". Cette chaîne qui s'appellera "El Kasba Moubacher" (El Kasba en direct) est en cours de préparation depuis quelque temps. Cette chaîne sera "spécialisée dans la couverture de l'action du gouvernement" et permettra aux citoyens à "suivre le travail des différentes structures gouvernementales". Plusieurs membres du gouvernement appartenant à Ennahdha ont déjà stigmatisé "les médias de la honte" qui ne rendent pas compte suffisamment, selon eux, des réalisations de l'exécutif et se limitent à la seule

Mercredi 17 octobre : silence médias pour une presse libre et organisée

Les médias nationaux observeront une grève inédite, ce mercredi 17 octobre. La première dans l'histoire du pays. Lancée à l'initiative du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), seule structure syndicale professionnelle indépendante, la grève exige la levée de la mainmise du gouvernement sur les médias et l'application des décrets  115  et 116  organisant la liberté de la presse et instituant une instance indépendante de l'audiovisuel. La grève a été décidée par le SNJT suite au blocage des négociations avec le gouvernement après de multiples rencontres restées sans suite. Le syndicat demande l'application effective des décrets 115 et 116 datant du gouvernement Béji Caid Essebsi. Bien que comportant certaines dispositions contestées par les journalistes et leur syndicat, ces décrets rompent radicalement avec l'ancien code de la presse taillé sur mesure par Ben Ali pour museler les médias et criminaliser les journalistes. La crise du journ

« La lune de miel entre Ennahdha et les américains est finie »

Entretien avec Alaya Allani. Professeur d'histoire contemporaine à l'Université de la Manouba et spécialiste des mouvements islamistes. Il est l'auteur du livre  (en arabe)   "Les mouvements islamistes dans le monde arabe. La Tunisie comme modèle"  , Dar Ennajah, Rabat, 2007. Les Etats-Unis ont-ils changé d'attitude vis-à-vis d'Ennahdha et des islamistes au pouvoir dans les pays du "printemps arabe" depuis les attaques des ambassades américaines  ? Les attaques des ambassades et l'assassinat de diplomates ont changé la donne régionale pour les américains. Ceci est particulièrement vrai en Tunisie où Ennahdha a laissé faire pour ne pas se couper d'une grande partie de sa base, plutôt d'obédience salafiste. La confiance des américains a diminué dans les régimes islamistes pour instaurer la démocratie et participer à l'amélioration de l'image des Etats-Unis dans le monde arabe et musulman. Pragmatiques et faisant preuve

Cloud Computing : la révolution de l'informatique est dans les nuages

Cloud Computing : la révolution de l'informatique est dans les nuages Une entreprise tunisienne (1) qui vient de commencer la commercialisation de services "cloud computing", c’est un événement qui n'est pas passé inaperçu dans la presse nationale. Mais qu'est-ce que le "Cloud Computing" ? Le Cloud Computing ou "l'informatique dans les nuages" est un terme exotique et plutot ambigu pour la plupart d'entre nous. Pour les initiés, très mobiles avec leur smartphone ou leur tablette, en plus de leur PC portable domestique ou professionnel, le "Cloud" est la technologie rêvée pour disposer de leurs données où qu'ils soient, indépendamment de la machine qu'ils utilisent. Schématiquement, le cloud computing consiste à stocker toutes sortes de données informatiques quelque part dans les voies impénétrables de l'informatique. Plus précisément dans les nuages ("clouds" en anglais) que sont les serveurs i

Marzouki reçoit El Béji et cherche à rebondir

Honni par Ennahdha le leader de la Troïka qui cherche par tous les moyens à l'exclure du jeu politique, Béji Caïd Essebsi, le chef de Nidaa Tounes, a trouvé grâce auprès d'un personnage inattendu, qui plus est, est l'un des partenaires de cette même Troïka. Le président de la République provisoire Moncef Marzouki accueille BCE à bras ouverts au palais de Carthage. Pourtant, le CPR, le parti du président, refuse tout dialogue avec Nidaa Tounes qu'il accuse d'être une machine à recycler les rcdistes. On n'est pas à une contradiction près. Telle est la politique tunisienne à l'ère de la Troïka. BCE n'est pas la seule personnalité politique reçue par le président provisoire. Ce dernier voit défiler depuis quelques jours au palais pratiquement tous les représentants du spectre politique y compris d'énigmatiques chefs religieux tel que le  "Cheikh" Khémais Mejri qui se réclame ouvertement d'Al Qaïda . Les initiatives se succèdent, ma

La VoIP enfin libérée en Tunisie. Nouveaux services et croissance économique en vue

La voix sur IP (VoIP, Voice over Internet Protocol) est une technologie permettant d’acheminer la voix sur Internet ou des réseaux privés supportant le protocole Internet (IP). Son application immédiate et la plus populaire est la téléphonie sur Internet (ToIP). Sous le régime de Ben Ali, la VoIP était verrouillée et l’accès y était réservé seulement aux opérateurs télécoms pour permettre à la dictature de contrôler le flux de communications qui y transitent. De même que le lancement de tout service associé à la VoIP était assujetti à une autorisation sélective soumise à un contrôle très strict du sommet de l’État. Ce verrouillage se faisait malgré un discours politique qui vantait la maîtrise des Technologies de l’information (TI) par la Tunisie, élaboré à des fins propagandistes et destinées surtout à une consommation étrangère. Après la récente décision du ministère des Technologies de l’information et de la communication de libérer la VoIP, l’utilisation de cette technolog