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Articles

Affichage des articles du novembre, 2010

La Virginité perdue de l'Hymen national

Les récentes déclarations tonitruantes de deux intellectuels tunisiens sur la virginité sont venues jeter un gros pavé dans la mare stagnante de ce tabou dans notre société. Les réactions qu’elles ont suscité ont oscillé entre l’admiration devant tant d’audace et une franche indignation dans une société qui demeure, malgré l’évolution notable des mentalités, assez conservatrice. Déçu d’avoir été privé de subvention pour son dernier projet de film qui porte sur le tabou de la virginité, Nouri Bouzid a déclaré, sans ambages, que “les trois quarts des femmes tunisiennes ont perdu leur virginité avant le mariage”. Le cinéaste tunisien s’appuie sur une étude récente qui fera bientôt l’objet d’un ouvrage. Il ajoute, avec conviction, que la virginité est “faite pour être perdue”. Taoufik Jbali, pour sa part, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère en disant publiquement qu’il ne “serait pas fier si sa propre fille gardait sa virginité jusqu’au mariage”. Jbali intervenait lors d

Canal+ Maghreb m'a tuer

Le “sharing” est cette technique qui permet au détenteur d’un accès à des bouquets de chaînes satellitaires - souvent cryptées - de partager cet accès, via Internet, avec un groupe de personnes plus ou moins important, moyennant finances. Ce “fournisseur” souvent abonné officiellement  - donc légalement - à ces bouquets monnaie ses services à un prix modique comparé au coût réel des abonnements qu’il a souscrits. La loi du nombre lui garantissant rapidement d’amortir rapidement son investissement tout en permettant aux masses un accès très abordable (entre 10 et 15D par mois auxquels il faut ajouter le coût d’un accès Internet à haut débit de base, soit 10D mensuels) à l’Eldorado des chaînes occidentales et arabes payantes les plus prisées, de cinéma, sport, grand spectacle... La baisse progressive des coûts d’accès à Internet a favorisé la popularité du sharing en Tunisie. Certes, cette pratique est illégale puisqu’elle dispense ses bénéficiaires de l’obligation de souscrire, à