La dernière rencontre
houleuse des journalistes tunisiens n'est pas passée inaperçue dans la
blogosphère.
Le SNJT (Syndicat national des journalistes tunisiens) a
choisi l'occasion de la journée internationale de la liberté de la presse pour
présenter un rapport annuel critique sur la liberté de la presse en Tunisie que
Minerva n'a pas manqué d'afficher sur
son blog. Pour illustrer l'ambiance qui régnait à la conférence de presse du
SNJT, certains blogs, comme Farda w Lkat
Okhtha se sont contentés de reprendre la vidéo tournée par un journaliste
présent sur place de la tentative d'agression de M. Néji Bghouri, président du SNJT
par un "collègue", M. Kamel Ben Younès d'Assabah qui ne partageait
visiblement pas le contenu du rapport pourtant préparé par son propre syndicat.
Cette vidéo où on voit ce dernier se ruer sur son président pour tenter de l'agresser
se passe en effet de tout commentaire. Some
thoughts from Tunisia, tout en rappelant que le président du SNJT était
"démocratiquement élu, chose rare en
Tunisie", a tenu tout de même à préciser que M. Ben Younes est le
"président de la commission de
déontologie" au SNJT. Et le blogueur d'ironiser sur le souci de "l'éthique du métier" et le sens de "la
culture du dialogue et du respect des
collègues" de M. Ben Younes, inscrits dans la "pure méthode mauve"…
Minerva http://minerva2presse.blogspot.com
Farda w Lkat Okhtha http://farda-w-la9att-o5taha.blogspot.com
Some thoughts from Tunisia http://a-free-tn.blogspot.com
Texte intégral du
rapport annuel du SNJT sur la liberté de la presse en Tunisie
http://www.snjt.org/images/doc/rapport_liberteII.pdf
A travers trois
figures différentes - développement inégal, immigration et liberté
d'expression, Marteau illustre la réalité
actuelle de problématiques socio-économiques et politiques majeures dans nos
pays, demeurées figées dans le siècle dernier…
En visionnant sur l'écran de son ordinateur une vidéo
amateur prise par un randonneur dans le centre et le sud-ouest de la Tunisie,
le blogueur a supprimé les couleurs pour se rendre compte que le paysage
rappelle étrangement la "Tunisie des
années 60 du siècle dernier" : "mêmes
bâtiments, mêmes rues, la misère et la précarité des jeunes". Et le
blogueur de constater que "les disparités
persistent entre les régions (…) un demi-siècle plus tard" : "concentration de projets économiques et de
la population dans certaines villes côtières" et "vide et misère à l'intérieur du pays".
Ces problèmes socio-économiques encore persistants chez nous, étaient pourtant
présents à "une époque non lointaine"
dans d'autres pays européens, "Portugal,
Espagne, Italie, Grèce" et non-européens, "Corée du Sud, Malaisie" mais on été éradiqués "à force d'efforts". Marteau évoque ensuite le discours sur l'immigration
d'éminents responsables politiques en Tunisie "durant les années 60 et jusqu'au début des années 70" qui
clamaient son caractère "temporaire"
alors qu'aujourd'hui "aucun responsable
n'ose dire le contraire", l'immigration étant devenue "un exutoire pour le chômage" et une
source permanente de devises. Et de rappeler que les mêmes pays cités précédemment,
"Portugal, Espagne, Grèce…"
étaient aussi concernés jusqu'à une époque récente par "l'immigration économique de leur jeunesse"…
La dernière figure présentée par le blogueur est l'état lamentable de la
liberté d'expression dans les pays arabes. Alors qu'ils ne sont que "10% des pays de la planète", nos
pays arabes, "des professionnels du
despotisme", représentent "60%
des pays ennemis de la liberté d'expression" dans le monde. Cette
triste réalité reflétée de manière récurrente par "ces chiffres criants de vérité" est désormais "la marque déposée par excellence"
de nos régimes. Et le blogueur de noter que le despotisme était aussi pratiqué
par la plupart des pays de la planète "depuis
les années 50 et jusqu'à une époque non lointaine au siècle dernier" y
compris "au Portugal, en Espagne, en
Grèce, en Corée du Sud et en Malaisie"…
Marteau http://martodefer.blogspot.com
Hédi Ben Smail
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