C’est du moins ce qu’affirme M. Moez Souabni, l’expert du jour. Un scoop que même Wikileaks, le site des fuites d’informations classées “Secret Défense” qui fait trembler en ce moment les puissants dirigeants de la planète, n’a pas osé commettre.
M. Souabni, a réservé la primeur de cette révélation à Express FM, la toute nouvelle radio privée de vulgarisation économique, lors d’un entretien où il présentait, avec le zèle et la conviction aveugles qu’on lui connaît, les efforts louables et incessants de notre gouvernement pour que la Tunisie fasse bonne figure dans la Société de l’information.
Interrogé par le vaillant journaliste de la pétillante radio sur les rumeurs de censure qui frapperait l’accès à certains sites, blogs et autres services de vidéos en ligne en Tunisie, l’éminent spécialiste du monde cybernétique marque son étonnement devant ce “vrai faux problème”, arguant que les erreurs 403 et 404 qui ornent les sites inaccessibles en Tunisie “ne sont pas propres à la Tunisie” mais concernent “le monde entier, y compris les pays développés”. A l’entendre parler, on en arriverait à conclure que la censure est une maladie contagieuse qui n’épargne même pas notre gentil pays. Les paroles de M. Souabni sonnent presque comme un appel à la révolte générale contre ce fléau mondial qui menace la liberté des peuples de la planète.
Mais la vraie bombe lâchée par notre expert national que les internautes tunisiens se sont empressés de relayer est que la maladie de l’Internet nous vient des Etats-Unis, seuls capables aux dires de M. Souabni de “fermer l’Internet !” Pourtant, la nouvelle coqueluche de l’Internet tunisien, affirmait quelques secondes plutôt que l”Internet “avait été conçu à l’origine pour ne pas être coupé”. La question, par trop impertinente avouons-le, a semé le trouble dans l’esprit vif de notre éminence grise qui s’est perdu en conjectures entre le vrai problème et le faux coupable ou l’inverse, selon que l’on soit du côté obscur ou éclairé de la Force.
M. Souabni a dit : “Censure sur Internet il n’en existe point en Tunisie. Coupables des mystérieuses coupures sont les Etats-Unis”. Une courageuse tirade qui a suscité ironie et raillerie mêlés à la rage et à la colère dans tout l’Internet tunisien, de Facebook à Twitter en passant par les blogs. Sauf les quelques amis de Moez Souabni qui ont créé un groupe sur Facebook pour louer les réalisations de “l’homme des nouvelles technologies en Tunisie” qui a permis à des “milliers de tunisiens” d’accéder à la “culture Internet”.
Car Moez Souabni n’est pas n’importe qui dans ce pays. Il est d’abord l’omniprésent président de l’Association tunisienne de l’Internet et du multimédia qui sillonne sans relâche le pays et se targue d’organiser festivals et manifestations pour faire entrer dans la tête du tunisien que l’Internet est un précieux don de notre cher gouvernement qu’il ne faut pas gâcher avec des histoires de critiques et d’opposition connues dans les hautes sphères sous le nom de code “insultes et atteintes à l’intégrité morale des personnes”.
M. Souabni est aussi, comble du ridicule et de l’absurdité réunis, président de la Commission de la presse électronique au Conseil supérieur de la communication. On ne pouvait mieux choisir pour apporter les meilleures idées pour développer la libre expression citoyenne sur Internet de nos compatriotes.
Joseph Goebbels, le propagandiste en chef du nazisme sous le troisième Reich, disait : “Plus le mensonge est gros, plus il passe”. Sauf qu’avec le rejeton Souabni qui se voulait le digne héritier de son maître, le mensonge, gros comme l’immensité de l’Internet, n’est pas passé auprès de nos internautes, prompts à dénoncer la bêtise humaine d’où qu’elle vienne.
Avec Moez Souabni, la Tunisie tient là son bébé Goebbels national. Par les temps qui courent et la tempête Wikileaks menaçant, notre pays a tout intérêt à garder précieusement ce spécimen rare. Rire, “c’est physiologique” comme disait Raymond Devos. Et ce n’est pas le bon peuple qui me démentira.
Hédi Ben Smail
M. Souabni, a réservé la primeur de cette révélation à Express FM, la toute nouvelle radio privée de vulgarisation économique, lors d’un entretien où il présentait, avec le zèle et la conviction aveugles qu’on lui connaît, les efforts louables et incessants de notre gouvernement pour que la Tunisie fasse bonne figure dans la Société de l’information.
Interrogé par le vaillant journaliste de la pétillante radio sur les rumeurs de censure qui frapperait l’accès à certains sites, blogs et autres services de vidéos en ligne en Tunisie, l’éminent spécialiste du monde cybernétique marque son étonnement devant ce “vrai faux problème”, arguant que les erreurs 403 et 404 qui ornent les sites inaccessibles en Tunisie “ne sont pas propres à la Tunisie” mais concernent “le monde entier, y compris les pays développés”. A l’entendre parler, on en arriverait à conclure que la censure est une maladie contagieuse qui n’épargne même pas notre gentil pays. Les paroles de M. Souabni sonnent presque comme un appel à la révolte générale contre ce fléau mondial qui menace la liberté des peuples de la planète.
Mais la vraie bombe lâchée par notre expert national que les internautes tunisiens se sont empressés de relayer est que la maladie de l’Internet nous vient des Etats-Unis, seuls capables aux dires de M. Souabni de “fermer l’Internet !” Pourtant, la nouvelle coqueluche de l’Internet tunisien, affirmait quelques secondes plutôt que l”Internet “avait été conçu à l’origine pour ne pas être coupé”. La question, par trop impertinente avouons-le, a semé le trouble dans l’esprit vif de notre éminence grise qui s’est perdu en conjectures entre le vrai problème et le faux coupable ou l’inverse, selon que l’on soit du côté obscur ou éclairé de la Force.
M. Souabni a dit : “Censure sur Internet il n’en existe point en Tunisie. Coupables des mystérieuses coupures sont les Etats-Unis”. Une courageuse tirade qui a suscité ironie et raillerie mêlés à la rage et à la colère dans tout l’Internet tunisien, de Facebook à Twitter en passant par les blogs. Sauf les quelques amis de Moez Souabni qui ont créé un groupe sur Facebook pour louer les réalisations de “l’homme des nouvelles technologies en Tunisie” qui a permis à des “milliers de tunisiens” d’accéder à la “culture Internet”.
Car Moez Souabni n’est pas n’importe qui dans ce pays. Il est d’abord l’omniprésent président de l’Association tunisienne de l’Internet et du multimédia qui sillonne sans relâche le pays et se targue d’organiser festivals et manifestations pour faire entrer dans la tête du tunisien que l’Internet est un précieux don de notre cher gouvernement qu’il ne faut pas gâcher avec des histoires de critiques et d’opposition connues dans les hautes sphères sous le nom de code “insultes et atteintes à l’intégrité morale des personnes”.
M. Souabni est aussi, comble du ridicule et de l’absurdité réunis, président de la Commission de la presse électronique au Conseil supérieur de la communication. On ne pouvait mieux choisir pour apporter les meilleures idées pour développer la libre expression citoyenne sur Internet de nos compatriotes.
Joseph Goebbels, le propagandiste en chef du nazisme sous le troisième Reich, disait : “Plus le mensonge est gros, plus il passe”. Sauf qu’avec le rejeton Souabni qui se voulait le digne héritier de son maître, le mensonge, gros comme l’immensité de l’Internet, n’est pas passé auprès de nos internautes, prompts à dénoncer la bêtise humaine d’où qu’elle vienne.
Avec Moez Souabni, la Tunisie tient là son bébé Goebbels national. Par les temps qui courent et la tempête Wikileaks menaçant, notre pays a tout intérêt à garder précieusement ce spécimen rare. Rire, “c’est physiologique” comme disait Raymond Devos. Et ce n’est pas le bon peuple qui me démentira.
Hédi Ben Smail
Attariq Al Jadid du 11 au 17 décembre 2010
Crédit photo : http://www.webdo.tn/2011/09/05/opinion-moez-souabni-le-retour-de-la-tique-des-tic/
Crédit photo : http://www.webdo.tn/2011/09/05/opinion-moez-souabni-le-retour-de-la-tique-des-tic/
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